En cette journée du 8 mars je ne pouvais manquer l'occasion de venir mettre mon grain de sel par ici! Pour moi elle fut bonne merci! Au soleil, à l'air libre, à profiter de ce petit avant-goût de printemps, à regarder les gens passer sans rien faire ou plutôt si à profiter de la vie, à la minute près! D'ailleurs ça me fait penser à une question saugrenue que m'a posé quelqu'un cette semaine.
_"Toi quand tu manges une glace à deux parfums et qu'il y en a un qui te plaît plus que l'autre tu fais quoi? Tu manges d'abord celui que tu préfères quitte à ne garder en bouche que le goût de celui qui te plaisait moins ou tu commences par celui que tu n'aimes pas trop dans l'espoir de terminer par le meilleur mais en prenant le risque qu'il soit fondu une fois son tour venu ou pire que tu meurs avant d'avoir fini ta glace!"
_ "euh ..bonne question...Et bien ...euh... moi je crois que je termine par le meilleur, j'ai le goût du risque, je défie la mort foudroyante et je croise les doigts!"
Derrière cette métaphore quelque peu tirée par les cheveux, je vous l'accorde, j'ai cru déceler une vraie question... (si, si!) qui serait du style...est-ce que je profite de la vie et de ce qu'elle m'apporte au jour le jour ou est ce que je mets de côté en me disant qu'il sera toujours temps demain? En réfléchissant, je me suis rendue compte que garder le meilleur pour la fin finalement c'est complètement stupide parce que demain, demain....c'est loin! Autant manger tout de suite ce qu'on préfère et je vous donnerais même comme conseil de ne plus vous compliquer la vie avec les glaces deux boules!
Mais, là on est loin de la journée de la femme...question slogan féministe " à bas les glaces deux boules" c'est un peu plate et n'y voyez pas de métaphore graveleuse, pas de ça chez moi! Je laisse ça à ceux qui ont du talent. Comme S. L. chroniqueur dans un quotidien québécois qui sait toujours trouver les bons mots. Aujourd'hui, il se posait la question de l'homme et la journée de la femme en se demandant que souhaiter en ce 8 mars "Joyeuse Journée? Bonne Femme?" ...Là, j'intercale une moue dubitative. Je ne suis pas d'accord, ça n'est pas un fête! Je ne l'ai pas dit à la gentille dame de l'épicerie quand elle me l'a souhaitée mais quand même je ne suis pas d'accord. C'est une journée où nous devons prendre la mesure du chemin parcouru, des avancées et surtout de tout ce qu'il reste à faire! Ici au Québec, terre de féminisme s'il en est, 92 % des femmes pensent qu'il y a encore d'importantes luttes à engager pour la pleine reconnaissance de leurs droits. Et si 13 % d'entre elles estiment que c'est au sein du couple, 39% jugent que c'est plutôt au sein de l'entreprise. L'inéquité salariale...je me demande sur quel critère elle se fonde?
Si quelqu'un pouvait m'expliquer? Peut-être qu'elle se justifie comme cet article du Code Civil qui régissait le divorce jusqu'en 1954 ici au Québéc et qui établissait qu'un "homme pouvait divorcer si sa femme le trompait mais qu'une femme ne pouvait, elle, divorçait que si son mari entretenait sa maîtresse sous le toit conjugal". La raison? "la blessure faite au coeur de l'épouse n'est généralement pas aussi vive que celle dont souffre le mari trompé par sa femme"...
Là forcément j'intercale un bond, un cri éberlué, une mine effarée...Est ce que vous vous rendez-compte à quel point...? Jusqu'où ça peut ...? Hey vous vous rendez compte?!
Il a fallu des kilomètres de manifestation sur le bitume québécois pour que cette loi disparaisse alors que franchement c'était une ineptie. Et franchement j'espère que bien vite nous allons rechausser nos bottes de sept lieues et redescendre dans la rue pour imposer l'équité des salaires parce que franchement je me vois mal expliquer dans 20 ans à ma fille que si elle gagne moins que son frère c'est juste une question de chromosome. Je pense que j'aurai honte de ne pas avoir fait tomber cette barrière là...
Notre ami chroniqueur, dont je vous ai parlé plus haut, conseillait à ses collègues masculins de ne pas offrir de fleurs à leur blonde aujourd'hui , de se la jouer profil bas plutôt que de risquer l'impair parce que :
" qu'on le veuille ou non nous faisons partie du clan des coupables, du clan de ceux qui durant des siècles et des siècles ont fait subir des injustices aux femmes. Tous ces rois, ces papes, [...] ces maris obtus [...] blancs, noirs, jaunes ou verts avaient tous un point commun...ils avaient des couilles, comme nous. Voilà pourquoi le 8 mars, il faut se les rentrer par en dedans. Avoir la couille discrète."
Quand je vous disais qu'il avait du talent!
